L’allergie fait référence à la réaction du corps envers une protéine et implique généralement le système immunitaire. Cette réaction excessive de notre corps à la protéine d’un allergène peut se manifester par une panoplie de symptômes, mais est généralement associée au choc anaphylactique (difficulté à respirer, enflure, chute de pression, etc.)(1).

Il existe 10 allergènes prioritaires : le blé, les arachides, le lait, la moutarde, les noix, les œufs, les poissons, les crustacés et mollusques, le sésame, le soya et les sulfites (2). Il est cependant possible d’être allergique à une multitude d’aliments, comme pourra le diagnostiquer un allergologue (3).

Il est important d’être en mesure de reconnaître les signes d’un choc anaphylactique, afin de savoir comment réagir en cas d'urgences allergiques. Il est donc conseillé de se rendre sur le site d’Allergie-Québec pour en savoir plus sur les symptômes, l’injection d'épinéphrine et le recours aux ressources d’urgence (dont le 911). 

Contrairement à une allergie, une intolérance est plutôt une réaction du système digestif à un sucre. C’est une difficulté de l’organisme à digérer certains aliments. L’intolérance la plus connue est l’intolérance au lactose. Les personnes vivant avec cette intolérance n’ont pas suffisamment de lactase (une enzyme digestive, soit des petits ciseaux qui s’occupent de couper la molécule de lactose afin de le rendre plus digeste) et peuvent alors observer une panoplie de symptômes digestifs : des crampes abdominales, des selles molles, des gaz, de la diarrhée, etc. (4)


Cela dit, il arrive qu’en absence d’allergie ou d’intolérance, la consommation de certains aliments peut occasionner des symptômes similaires à l’intolérance. C’est notamment le cas des aliments très gras ou très sucrés, ainsi que des aliments qui ont un potentiel plus élevé de provoquer des inconforts (légumineuses, ail, oignon, chou, etc.) De manière générale, les symptômes s’allègent lorsqu’on cesse ou qu’on réduit la fréquence de consommation des aliments en cause.

Picotements oraux après la consommation de certains fruits

Le syndrome d’allergie orale, ou le syndrome pollen-aliment, peut être observé par des picotements dans la bouche et la gorge après avoir mangé certains fruits. Cela s’explique par le fait que des protéines du pollen sont similaires aux protéines que l’on peut retrouver dans certains fruits et légumes (5).

Ainsi, ceux et celles qui ont tendance à avoir des allergies saisonnières pourraient ressentir des picotements après avoir consommé quelques fruits et légumes en particuliers. Il s’agit d’une sorte de réaction croisée. 

Bouleau : pomme, poire, pêche, cerise, kiwi

Herbe à poux : banane, melons, zucchinis, concombre

Chez les jeunes bébés, il n’est pas rare de voir une autre sorte d’allergie qui, cette fois-ci, implique peu le système immunitaire. C’est le cas de l’allergie à la protéine de lait de vache (anciennement appelée allergie à la protéine bovine) qui est une allergie de type non-IgE médiée (6). Ce type d’allergie implique plutôt des symptômes digestifs (selles liquides, mucus dans les selles, douleurs abdominales, etc.) et est lié à une immaturité du système digestif de plusieurs nourrissons. Il ne s’agit donc pas d’une intolérance, mais bien d’une allergie!


Votre médecin de famille est un des premiers professionnels à consulter lorsque vous soupçonnez une allergie, une intolérance ou des difficultés digestives. Il ou elle pourra investiguer vos symptômes en procédant aux tests appropriés et peut aussi vous référer à un spécialiste, tel un allergologue ou une nutritionniste, en cas de besoin.


L’allergologue sera en mesure de procéder à divers tests afin de diagnostiquer, de confirmer ou d’infirmer une allergie. L’allergologue peut aussi prescrire des interventions spécialisées en lien avec les allergies, notamment concernant la désensibilisation (7). Il est important de noter qu’une requête ou référence du médecin de famille est généralement nécessaire pour rencontrer un.e allergologue.


Le ou la pharmacienne peut maintenant prescrire l’auto-injecteur d’épinéphrine aux personnes concernées. Il ou elle peut aussi vous recommander un traitement approprié pour alléger vos symptômes et difficultés digestives (constipation, allergies, saisonnières, etc.). En cas de doute sur votre condition, il peut être intéressant et plus accessible de consulter votre pharmacien.ne de quartier si vous voulez en avoir le cœur net.


Le rôle de la nutritionniste-diététiste

En présence d’une ou plusieurs allergies, la nutritionniste peut vous aider à diversifier votre alimentation pour retrouver le plaisir de manger, malgré les restrictions. Elle peut aussi vous soutenir afin de limiter le risque de carences et vous aider à combler vos besoins nutritionnels.

En cas d’intolérance ou de difficultés digestives, la nutritionniste est un excellent professionnel de la santé à consulter. Puisque vous n’avez pas besoin d’une prescription ou d’une requête en nutrition pour la consulter, la nutritionniste est parfois votre porte d’entrée pour soulager les symptômes. Il est cependant important de noter que la nutrition ne sert pas à diagnostiquer une condition, mais bien à faire de la gestion des symptômes.

Avec ou sans diagnostic, la nutritionniste peut donc vous aider à trouver la source alimentaire de vos symptômes afin de limiter ces derniers. C’est généralement un travail de détective qui se fait en équipe! Au besoin, elle peut vous suggérer d’aller consulter d’autres professionnels de la santé ou travailler en collaboration avec votre équipe traitante (médecin, gastro-entérologue, etc.) pour vous aider à cheminer.

Les informations contenues dans cet article sont générales et ne peuvent pas substituer les conseils personnalisés et l’avis d’un professionnel de la santé. Ces derniers prévalent donc sur les informations (suggestions, astuces, conseils, idées, etc.) qui se trouvent dans cet article.


Allergie Québec - Qu’est-ce qu’une allergie alimentaire (

Santé Canada - Allergènes alimentaires les plus courants (

Fédération des médecins spécialistes du Québec - Allergologue et immunologue (

Fondation canadienne de la santé digestive - Qu’est-ce que l’intolérance au lactose? Symptômes et traitement (

Allergies Alimentaires Canada - Syndrome d’allergie orale/ Syndrome pollen-aliments (

Société canadienne de pédiatrie - L’allergie aux protéines du lait de vache chez les nourrissons et les enfants (

CHU Ste-Justine - Vaccination Allergie (Allergologie) (

Suis-je allergique ou intolérant? Démystifier l’allergie, l'intolérance et les difficultés digestives

À la base, les bonbons sont des aliments comme les autres. Cela dit, les sucreries peuvent devenir très attrayantes pour votre enfant, surtout si elles sont interdites la plupart du temps. L’interdit est attrayant, c’est normal. Imaginez-vous dire à votre enfant qu’il peut toucher à tout dans le salon, sauf un item. Selon vous, vers quoi son attention se tournera-t-elle? Sur ce que vous venez d'interdire.

La même chose peut se produire avec les aliments et particulièrement avec les bonbons. Votre enfant pourrait avoir envie d'en manger en cachette, de se garder une réserve secrète dans la chambre ou d'en manger davantage pendant qu'il est encore temps.

Voici donc quelques trucs pour limiter cette exclusivité :

Faites le tri des récoltes avec votre enfant et proposez-lui d’en sélectionner quelques-uns (ses préférés!) à manger le soir même.

Rappelez-lui qu’il sera possible d’en manger à d’autres occasions.

Ne faites pas tout un cas de la quantité de bonbons récoltée.

Offrez l’option de manger certains bonbons au dessert et à la collation les jours suivants.

Lors des collations et repas sélectionnés, offrez les bonbons en même temps que les autres aliments.

Plusieurs parents mentionnent que leur enfant a déjà exagéré dans les bonbons jusqu’à se sentir mal ou à avoir des inconforts. Au lieu de le réprimander ou de limiter les quantités mangées, pourquoi ne pas en profiter pour explorer avec lui les signaux que son corps lui envoie? Voici quelques exemples…

«Moi aussi il m’arrive parfois de manger au-delà de ma faim!» (Normalisation)

«Je ne crois pas prendre d’autres bonbons ce soir, je n’ai plus vraiment faim et je ne voudrais pas me sentir inconfortable» (Apprentissage par l’exemple)

«Ouf, tu semble avoir mal! Que pourrais-tu faire de différent la prochaine fois?» (Mise à l’action et autonomie)

Faire en sorte que l’Halloween ne tourne pas seulement autour des bonbons

Encouragez votre enfant à remarquer les autres éléments de l’Halloween (décorations, déguisements, amis, etc.). L’Halloween est le moment parfait pour laisser aller sa créativité et celle des enfants en cuisine. En soulignant les autres dimensions associées aux festivités, on met moins l’accent sur les bonbons, les rendant ainsi beaucoup moins attrayants.

Idées d’inspiration avec des fruits et légumes :

Araignée avec des olives (corps) et du romarin (pattes)

Ongles d'orteils de sorcière (Noix de cajou épicées)

Il existe maintenant plusieurs alternatives aux bonbons traditionnels : bonbons faits à partir de vrais fruits, sucreries faites à partir de chocolat et de noix, barres de fruits, bonbons faits à base d’édulcorants (aspartame, sucralose et autres substituts de sucre), etc. Cela dit, ces options restent des aliments à faible valeur nutritionnelle. Étant donné que les bonbons sont offerts de manière occasionnelle durant l’année, il n’y a pas lieu de les bannir ou de les remplacer par des options en apparence plus saines.

Vous avez offert plus fréquemment des bonbons les jours suivant les festivités, mais maintenant, que faire? Voici quelques astuces :

Si les bonbons étaient à vue d'œil, rangez-les.

Évitez de les cacher en espérant que votre enfant les oubliera. Maintenant que vous avez limité l’exclusivité, votre enfant sait que vous pourrez lui en offrir de temps en temps au courant des prochaines semaines, voire mois.

À une fréquence qui fait du sens pour votre famille, présentez les bonbons comme une option de dessert ou d’une partie de collation. Offrez les en même temps que les autres aliments.

Encouragez votre enfant à les partager. Les bonbons ne sont pas une denrée rare qu’il faut à tout prix économiser!

Questionner votre propre relation avec la nourriture

Vous vous surprenez à anticiper cette gestion d’aliments sucrés avec votre enfant? Vous vous permettez certains aliments seulement dans des occasions particulières? Vous avez tendance à vous sentir incontrôlable face à certains aliments? Il se pourrait que travailler votre propre relation avec la nourriture puisse être bénéfique pour vous et votre enfant. Après tout, les enfants apprennent largement par l’exemple! 

Un.e nutritionniste-diététiste peut heureusement vous accompagner

 avec votre propre relation avec la nourriture et celle de votre enfant.



Cet article a été rédigé en collaboration avec la 

Halloween - Comment naviguer les bonbons avec son enfant

Beurre d’arachides (ou beurre de soya ou d’amande) - 125 ml (½ tasse)

Miel (ou sirop d’érable) - 60 ml (¼ tasse)

PVT (protéine végétale texturée) - 175 ml (¾ tasse)

Graines de lin moulues - 15 ml (1 c. à soupe)


Graines de citrouille - 30 ml (2 c. à soupe)

Amandes en morceaux - 30 ml (2 c. à soupe)

Noix de grenoble en morceaux - 30 ml (2 c. à soupe)

Graines de lin moulues - 15 ml (1 c. à soupe)

Pépites de chocolat - 30 ml (2 c. à soupe)

Noix de coco séchée - 15 ml (1 c. à soupe)


Dans un grand bol, mélanger les ingrédients liquides (beurre d’arachides et miel).

Mélanger jusqu’à ce que le mélange soit homogène.

Former manuellement des boules de taille moyenne (environ 30 ml ou 2 c. à soupe).

Conserver au réfrigérateur ou au congélateur.


Boules d'énergie protéinées - 4 façons

Ingrédients

Garnitures - 4 façons

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