Les repas au centre de la table - Bonne idée ?
Les repas au centre de la table, parfois appelés repas libre-service ou family-meals, sont une façon de plus en plus répandue de prendre les repas en famille. Mais pourquoi recommande-t-on si fréquemment cette pratique? Quels sont les avantages à la mettre en place? Je vous donne la réponse, juste ici!
Qu'est-ce que le principe du repas au centre de la table?
Ça consiste à mettre tous les éléments d’un repas sur la table : de l’entrée au repas principal à assembler, en passant par le dessert. Chaque membre de la famille peut donc assembler sa propre assiette, selon sa faim et ses envies.
Exemple : c’est mardi soir et c’est souper spaghetti! Les pâtes, la sauce, le fromage, les crudités et les muffins seront donc servis au centre de la table. La plus vieille n'aime pas mettre beaucoup de sauce avec ses pâtes? Elle n’a qu’à se servir la quantité souhaitée. Le plus jeune est encore craintif à l’idée d’essayer les carottes? Il pourra se servir des concombres aussi offerts (et peut-être même zyeuter de loin les carottes tant redoutées).
Pourquoi cette méthode?
Parce qu’elle est simple, peut s’ajuster à la réalité familiale de chacun et comporte une foule d’avantages :
- Pas besoin de se relever pour resservir les enfants ou soi-même
- Les enfants sont exposés quand même à plusieurs aliments, même s’ils ne les gouttent pas
- Chacun peut manger à sa faim (on tente de se servir la quantité de nourriture qui correspond à notre niveau de faim et on peut se resservir en cours de route)
- Le dessert, aussi sur la table, permet de normaliser les aliments plus sucrés (lorsque quelque chose est moins spécial, l’attrait diminue soudainement)
- L'environnement aux repas est plus agréable
- Les enfants peuvent davantage développer leur motricité (notamment en manipulant les ustensiles de service).
- Le développement de leur autonomie est soutenu
Astuces pour débuter
- Commencez par des repas faciles à offrir au centre de la table, comme un «bar à tacos» ou un souper de pâtes (avec les pâtes, la sauce, le fromage et des crudités dans des bols respectifs)
- Offrez des ustensiles de service faciles à utiliser pour les petites mains, comme des cuillères à mesurer
- Tentez les repas au centre de la table graduellement. Il est possible de débuter avec 1 repas par semaine.
- Ne vous mettez pas trop de pression!
Questions fréquentes
«Vais-je toujours devoir mettre des bonbons en guise de dessert sur la table?»
Non! En accord avec les principes du partage des responsabilités, c’est au parent de décider ce qui est offert. On peut donc décider si oui ou non il y a du dessert. Mais il existe aussi une foule d’autres aliments qui peuvent être servis en guise de dessert : fruits (entiers, déjà coupés, en brochette, etc.), yogourt à assembler, muffins ou galettes maison, biscuits de l’épicerie, etc.
«Mon enfant se sert d’ÉNORME portions, est-ce normal!»
Oui! La croissance des enfants n’est pas linéaire et vient plus par poussées. L’appétit des enfants s’ajuste donc en conséquence. On peut s’attendre à ce que leurs portions varient au fil des semaines. D’ailleurs, dépendamment de l’âge et du développement de l’enfant, leur capacité à se servir une portion en fonction de leur faim diffère aussi. Même nous, en tant qu’adultes, pouvons avoir de la difficulté à se servir des portions qui correspondent à notre appétit!
«Mon enfant commence toujours par le dessert. À l’aide!»
Au début, ce n’est pas surprenant! C’est l’attrait de la nouveauté. Avec le temps, le dessert deviendra moins spécial, au même titre que le reste des aliments offerts sur la table. Mais il ne faut pas se décourager si ça prend du temps!
«Mon enfant ne mange presque pas. J’ai peur qu’iel ne mange pas assez!»
En tant que parents, il peut être très déstabilisant de voir notre enfant se servir et manger de petites portions. En général, c’est lui qui est le meilleur pour savoir la place qu’il y a dans son bedon et la quantité de nourriture nécessaire pour combler sa faim. Cela dit, plusieurs autres facteurs d’ordre médical peuvent réduire l’appétit. Il devient alors pertinent de consulter un professionnel de la santé pour évaluer et prendre en charge ces autres possibilités (sensibilité orale, sélectivité alimentaire, etc.)
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